linda margy

 

Du petit vin blanc au vin de prestige

« Ha, le petit vin blanc…la la la la la la »

Voilà bien une chanson qui est encore là et qui date pourtant de 1943. Interprétée par Linda Margy, elle fit non seulement connaitre la ville de Nogent mais immortalise le moment d’été sous la tonnelle, un endroit que l’on (se) réclame, que l’on attend ou dont on rêve…surtout l’hiver.

Ce « petit » vin blanc en revanche garde une taille qui semble lui collé à la peau, est-ce qu’un vin blanc reste cloitré dans la catégorie « petit » vin sans prétention ou peut-il être reconnue par toutes et tous comme vecteur de plaisir, de finesse et de grandeur?

Le rouge n’est pas souverain lorsqu’il s’agit de marquer ou donner de l’importance à nos repas, les blancs s’ils sont issus de grands terroirs et de vinifications adéquates rivalisent de réputation, de prestige, ils peuvent vieillir très longtemps, défier le temps avec insolence et évoluent avec élégance. Les Meursault, Sancerre, Chablis, Montrachet, Savennières, Mosel, Hermitage, Rioja, Arbois, Santorini, pour ne citer que ceux-là font honneur de leurs présences sur les plus grandes tables et nous procurent émotion et plaisir depuis bien longtemps.

On oublie peut-être que le blanc est d’une polyvalence folle, Vouvray par exemple village de la Vallée de la Loire compte tous les types de vins allant du mousseux au vin tranquille(celui-ci sans bulles) et déclinés du moins sucrés au plus sucrés, c’est à dire sec, demi sec et moelleux.

À table, le vin blanc ne doit et j’insiste, pas se servir trop froid : entre 7 à 13 degrés Celsius, une température trop basse risque à tout coup de masquer les arômes,  de casser les textures en bouche et finit par faire passer le vin pour simple et sans intérêt. Mais le froid a aussi le talent de masquer les défauts… et faire en sorte que tous les vins blancs se ressemblent.

N’oublions surtout pas qu’il trône à la fois comme notre fidèle compagnon de l’apéro, des huitres, des fruits de mers, des poissons les plus nobles, des spécialités si difficiles à marier comme le coq au vin jaune et morilles… pour ne citer que celui-ci. De la plupart des fromages aussi, et des desserts les plus fruités… Bref à regarder comme ça, hum, heeeeé bien oui, tiens donc. Ça se marie avec presque tout finalement. Encore septique?

 

Beaucoup de blanc partout…

La soirée d’anthologie

Imaginez donc et soyons fou, que vous soyez invité chez un ami qui vous veut du bien, un vrai copain qui a une cave bien garnie et qui excelle aussi bien dans l’art de recevoir, ce jour-là une dizaine d’ami(e)s, que de marier les mets avec les vins les plus fins.
À peine arrivé, il a ouvert ce vouvray sec de Vincent Carême qui, surprise n’est pas sucré comme beaucoup de Vouvray mais est tranchant comme un sabre et qui vous fait saliver. Il enchaine avec un muscadet du domaine de l’écu, sur des petites ‘Malpèques’ achetées chez le poissonnier quelques heures plus tôt,  vous gâte avec un magnifique tartare de saumon, et a déjà débouché une bouteille de Celler Credo, une trouvaille venue d’Espagne, là le temps de finir le verre en parlant du dernier show d’Osheaga.
Fshiiiiittttt! Des Brochettes de poulet mariné font siffler le BBQ, embaument la terrasse et Pop!!!! L’appelle du chardonnay,  de la Bourgogne et le Mâcon-Chaintré de Dominique Cornin fait naturellement merveille.

La pause enfin après ce départ sur les chapeaux de roue. Il fait chaud, l’été nous rend joyeux à moins que ce ne soit autre chose.

Le fromage arrive et il s’appelle Louis, joyaux en ‘or’ des fromages d’ici. On finit le Mâcon sur ce délicieux morceau qui nous rappelle si bien le jura et son comté.

C’est le temps des vacances ce soir-là et votre ami a chargé sa douce de confectionner votre dessert préféré, la tarte aux petits fruits, ils sont tous là, fraises, framboises, bleuets et sous l’écrasant fondant de la Coaticook à la vanille qui la surmonte, la tarte, vous dit votre ami, n’attend plus que le vin de dessert. Pas trop sucré, juste demi-sec pour ne pas fatiguer toutes ces papilles déjà submergées par tant de plaisir. Le verre arrive et tout le monde se pose la question, ça sent quoi? Le miel, tiens!!!!! Wow, quelle belle idée cet hydromel des Hautes Laurentides de la famille Desrochers.

Le repas touche à sa fin, les conversations et les rires s’entremêlent, les au revoir et les remerciements n’en finissent plus,  vous rentrez à pied bien entendu, le cœur léger, le ventre un peu moins. Le lendemain, vous faites le compte rendu de votre repas à vos collègues. L’un deux  s’exclame : « vous avez bu tout ça? Y avait même pas de rouge en plus… »

Vous répondez : « non mais c’était parfait ».

Le résumé des festivités :

Apéro : de Vincent Carême, Vouvray sec 2014, 27,75$ Code SAQ : 11633612

Avec les huitres : Domaine de l’Écu, Muscadet 2015,  23,55$ Code SAQ : 10282873

Avec le Tartare de saumon : Celler Credo, Pénédes, Miranius 2013, 19,80$ Code SAQ : 12866557

Avec les brochettes de poulet et le fromage : Dominique Cornin, Mâcon-Chaintré 2014, 25,60$ Code SAQ : 12364741

Avec le dessert de madame : Ferme Apicole Desrochers, Hydromel, Blizz 2013 17,55$ Code SAQ : 11219761

 

Santé!!!

Xavier

 

 

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